Fallait bien commencer par quelque chose et pourquoi pas les courses zéro déchet ? Quand je me suis lancée dans mon défi zéro déchet j’ai exploré beaucoup de choses à la fois. On va faire simple et aborder les choses une par une. Après tout, les courses d’alimentation c’est bien ce qui fait rentrer chez soi le plus de déchets. Je ne vais pas aborder les cosmétiques dans cet article sinon il va être trop long, déjà que j’ai beaucoup à dire, je ferai un article spécifique pour la salle de bain.

Courses zéro déchet : le vrac

Ça on n’y coupe pas, le vrac ça reste la solution numéro 1 et les magasins bio ont bien compris le phénomène. J’ai un magasin installé depuis peu pas trop loin de chez moi qui a un large choix de vrac auquel je vais m’approvisionner. Je le fréquentais déjà par intermittence, cette fois j’y vais avec mes sacs à vrac dans ce but là.

Par contre il ne fait pas tout, pas de farine en vrac par exemple, ni savon, ni barre de chocolat (déjà des pépites ce n’est pas si mal). Je rêve du jour où un Day by Day s’installera près de chez moi (ça viendra tôt ou tard huhu l’espoir fait vivre!).

Pour le vrac vous pouvez choisir de réutiliser au maximum les sacs en kraft du magasin ou investir dans (ou fabriquer) des sacs à vrac (voir ma photo). Les magasins bio se mettent à en vendre, j’en vois un peu partout. Pour mes sacs j’ai acheté du tissu fin (que j’espérais plus transparent que ça au final) et de la cordelette. C’est une amie qui possède une machine à coudre qui me les a fabriqués. J’ai compété mes sacs avec 3 autres (plus petits, plus légers) de chez minipop (J’ai commandé aussi des essuies-tout lavables dans cette boutique je recommande chaleureusement, c’est très beau et pratique).

Mes sacs à vrac j’ai mis un peu de temps à prendre le réflexe (vous voyez le genre, mince j’ai oublié de les prendre !), en mag bio ça passe tout seul le sac à vrac. Dans des magasins « plus conventionnels » je réutilise encore les plastiques si besoin. Mais je pense à prendre ceux que j’ai stockés chez moi. Un jour j’oserai partout, mais je préfère toujours poser la question aux vendeurs avant d’imposer les petits sacs maison. Je fréquente en majorité des magasins bio qui ne me répondent toujours pas un grand « oui bien sûr madame ! ».

Et puis le vrac ça amuse follement mini bio, ça c’est le bénéfice secondaire ! M’aider à remplir les sacs c’est sa nouvelle passion.

Les fruits et légumes

Ce n’est pas le plus difficile à avoir sans emballage. Entre le mag bio si on prend ses propres sacs à vrac, le marché aussi ça fonctionne très bien. Si vous êtes abonnés à un panier bio avec un sac consigné c’est aussi très pratique.

En tout cas c’est entré dans les mœurs on dirait. Cela n’étonne pas vraiment les gens que j’ai croisés.

Chez le boucher et le poissonnier

J’apporte mon Tupperware en verre. J’ai testé dans le rayon boucherie d’un magasin bio (encore faut-il qu’il y en ait un je vous l’accorde). Je tombais bien car justement, le boucher disait à la cliente devant moi que les étiquettes autocollantes de prix ne collaient pas sur les sacs en maïs et qu’ils avaient du les reprendre en plastique.

Le boucher a eu l’air étonné mais je sentais qu’il ne voulait pas être contrariant (voir même carrément arrangeant) :). Il m’a dit « oui je les mets où vous voulez, est-ce que je vous les emballe quand même ? ». J’en ai conclu que même en bio ce n’est pas une chose qu’il doit voir souvent. J’imagine qu’un boucher traditionnel que vous connaissez ne refusera pas non plus de vous les mettre dans votre propre contenant.

Chez le poissonnier, pas plus de problème qu’avec le boucher. Le truc c’est que quand vous tomber sur un artisan qui doit payer ses emballages plastiques, vous êtes plutôt vue d’un bon œil quand vous arrivez avec vos propres contenants. Cette technique n’est pas encore très répandue vu la tête des commerçants, mais un grand sourire et ça va tout seul. Vu la prise de conscience générale on va être de plus en plus nombreux et les premiers ouvrent le chemin aux autres. A la fin tout ça paraitra naturel.

Les plats à emporter au restaurant

Il nous arrive de commander des plats à emporter et là de ce point de vue bonne surprise ! Quand vous arrivez avec vos « gamelles » vous êtes très bien accueillis (pour peu que ça soit pas en plein rush). Les restaurateurs sont très contents de ne pas avoir à payer tous les contenants en plastiques. J’avais déjà remarqué que rapporter les sacs était « bien vu », ou d’avoir ses propres sacs en tissus. Suivant ce que vous commandez il ne faudra pas mal de bocaux ou Tupperware. Je me dis que je vais en laisser dans la voiture pour être prête à dégainer. Il m’est déjà arrivé de sous estimer les quantités.

Une fois un restaurateur, nouvellement implanté, que je ne connaissais pas encore, m’a devancé au téléphone en me demande de venir avec mes contenants ! J’ai trouvé ça génial. Avant même que je ne me mette à mon défi zéro déchet ! Si tous pouvaient proposer cela on hésiterait moins et on aurait le réflexe.

Les œufs

J’ai repéré 2 endroits où je pouvais acheter des œufs en vrac, un dans un magasin bio, un autre dans un magasin conventionnel où je trouve de plus en plus de bio. J’imagine au marché pas de souci non plus. Où j’habite j’ai un marché très très petit (c’est un euphémisme), il y a un seul stand juste de fruits et légumes. En tout cas il faut tout de même être vigilant car on trouve aussi des œufs en vrac de poules élevées en cage (Ça fait nature le vrac mais non merci).

Du coup je regarde un peu sur les villes à côté s’il y a des marchés intéressants. Je ne sais pas si cette aventure m’en fera fréquenter plus qu’aujourd’hui (étant donné que je privilégie surtout le bio), mais c’est à voir. Il faut trouver le juste milieu entre local, bio, suremballage… C’est un équilibre pas toujours très simple je trouve.

Le lait

C’est là où je me suis posée le plus de questions. Surtout en ce moment où on voudrait mettre sur le marché une bouteille de lait non recyclable (on n’arrête pas le progrès) ! Mini bio consomme encore du lait de vache. Pour ma part je consomme surtout des laits végétaux.

Je me dis aussi que faire des yaourts et crèmes de toutes sortes maison limiterait aussi les déchets. Ça prend du temps c’est sûr et encore faut-il trouver du lait en vrac ! Alors j’ai découvert qu’à environ 30 minutes en voiture de chez moi il y a une ferme qui dispose d’un distributeur de lait cru. Je n’ai pas encore testé, le lait n’est pas bio, mais la ferme a l’air à taille humaine et les vaches nourries avec le fourrage produit sur place. On compte aller y faire un tour et on vous dira ce qu’on en pense :). Je vais essayer de faire une vidéo de l’expérience, j’ai l’impression que ce n’est pas si facile à trouver.

Ça aussi je ne sais pas si c’est quelque chose qu’on va faire souvent car 1 heure de voiture pour quelques litres de lait est-ce bien raisonnable ? A voir ! Ça serait super d’avoir des bouteilles de lait en verre consignées en magasin. Patience ça viendra peut-être aussi avec les mentalités qui changent.

Faire soi même, retour en cuisine

Alors bien évidement le fait maison c’est l’idéal dans la réduction des déchets. Si on arrive en prime à acheter en vrac farine, œufs et sucre (ou en gros contenant) c’est tout gagné. Même si je cuisine déjà beaucoup (voir Cuisine Saine) je me suis mise à acheter des compotes à boire et des biscuits pour les goûters de mini bio. J’ai trouvé des alternatives à ses 2 problèmes (pour la compote à boire je vous en parle bientôt).

Je pense aussi à essayer de faire ma farine maison, ça sera sans doute pas plus mal d’avoir de la farine fraiche pour mes préparation et ça va pallier le manque de choix de farine en vrac.

Les biscuits, gâteaux et douceurs j’essaie de m’organiser dans la semaine pour les faire toutes d’un coup. Si en plus le four peut marcher qu’une seule fois c’est super.

Je fais aussi des plus grosses quantités pour congeler, 2 cakes d’un coup et 24 cookies au lieu de 12 et hop le reste au congélateur. Je congèle tout cru et je cuis quand j’en ai besoin.

Petits trucs

En ce moment je conserve tous les gros bocaux que je trouve, car finalement on a besoin de pas mal de contenants en verre. Pour aller faire ses courses, pour congeler sans plastique… Je me dis même que quelques boites en verre supplémentaires ne seraient pas du luxe.

Bilan des courses zéro déchet

Ce que je trouve compliqué c’est surtout le temps à investir. Tout d’abord plusieurs magasins à visiter pour faire son plein de courses. J’avais fait pas mal de repérage et c’était déjà plus ou moins le cas. Je n’ai pas trouvé le magasin parfait. Donc je m’en sors assez bien de ce point de vue. Je fais plus souvent de petites courses, ce qui n’est pas plus mal ça génère moins de gâchis.

Le temps à trouver pour la cuisine, je cuisine déjà beaucoup (c’est mon travail principal) mais je pouvais faire mieux (surtout pour les goûters). Je cuisine déjà aussi pour le repas de midi de mon fils qui n’a pas de cantine. Je suis aussi très bien équipé donc ça se gère bien.

En très peu de temps on a vu notre poubelle diminuer, comme si le fait de se poser la question, de remettre en cause des petites choses, changeait déjà la donne. Ça fait plaisir de voir que plusieurs petites actions mises bout à bout commencent déjà à porter leurs fruits. C’est gratifiant.

Je ne vie pas du tout ça comme un retour en arrière mais un retour au bon sens. Mes placards sont encore pleins de choses que j’ai déjà acheté, on se rend compte aussi de l’accumulation, consciente ou non, dans les placards. Je pense que mécaniquement quand on enclenche cette démarche on réfléchit plus à tout ce qui entre chez nous et le principe du minimaliste coule de source. En tout cas je me dis maintenant « est-ce que j’ai vraiment besoin de ça ? » avant d’acheter quelque chose.

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