Ce soir en rentrant du boulot je tombe sur une affiche qui m’a complètement sciée … Une pub de voiture total « greenwashing » pour la SAAB cabriolet « biopower ». Elle marche au bioéthanol…
Vous connaissez le greenwashing ? Le terme Greenwashing est utilisé pour désigner un procédé de marketing utilisé par une entreprise dans le but de donner à l’opinion publique une image écologique responsable.
Mais qu’est ce qu’il y a de moins bio qu’une voiture ? Le biopower pour moi c’est mon vélo… En plus c’est trompeur comme nom « biopower » on associe ca à l’agriculture biologique mais c’est complètement faux ! En février dernier, dans le cadre de l’examen du projet de loi sur le Grenelle 1 de l’environnement les sénateurs ont décidé d’appeler les biocarburants les agrocarburants pour éviter la confusion. Alors pourquoi c’est toujours permis dans la publicité d’employé le mot « bio » à tord ?
En plus quand on connait le drame des biocarburants, population qui n’a plus de quoi se nourrir car la plupart les surfaces agricoles sont utilisées à des fins de biocarburants. La pollution des sols générée car ces cultures ne sont pas bio ! Loin de là… Pesticides et engrais sont bien entendus utilisés, et viennent polluer les nappes phréatiques.
Ma petite Karen, je suis bien d’accord sur ta vision du green washing, et c’est quelque chose dont il faut être conscient.
Cependant, je pense qu’il ne faut pas être trop jusqu’au-boutiste.
Lorsque tu dis : « Mais qu’est ce qu’il y a de moins bio qu’une voiture ? Le biopower pour moi c’est mon vélo… », je comprend ton point, par contre, lorsque tu souhaites te faire livrer des meubles ou des matériaux de construction, pour ta maison, aussi bio soit-elle, ton vélo ne fait pas le poids. Il y’aura toujours besoin de véhicules, et ces véhicules, autant qu’ils ne soient pas trop enegivores.
Je préfèrerais au vélo les voitures partagées comme on peut en voir un peu partout à Paris, et effectivement le vélo pour le quotidien.
Pour revenir à la pub saab, tant qu’il y’a des personnes qui vont chercher le pain en voiture, autant qu’ils roulent un peu plus vert.
Tout à fait d’accord aussi sur ton point concernant les bio carburants bien évidemment.
Je suis d’accord avec toi pour les voitures on ne peut pas toujours s’en passer c’est sûr, mais faire vendre sur un critère « vert » je trouve ça gonflé… Et tu me connais je ne suis pas une extrémiste ! 😉
En ce moment j’attends parler que de CO2 comme si les autres particules n’existaient pas, je trouve que c’est limité… Enfin il faut bien commencer quelque part ! 🙂
le Marketing dominant fabrique du verdissement de façade, ou greenwashing. Aujourdhui la greenfood dite Bio commence a être une grosse arnaque , le concept c’est la boite avec inscription BIO et ensuite le produit n’a aucune traçabilité.Prenons la tendance actuelle du »Thé Bio » c’est un parfait exemple, pas d’indication de provenance exact, juste, Chine, Indes etc..
pourtant le public achéte malheureusement sans discuter un produit cher grâce à la forte valeur, ajouter de l’inscription Bio sur le packaging de la boite bien markété, et cela sans pouvoir tester sentir, regarder le produit une vrai arnaque!!! Conseil : surtout acheter en vrac et demander des conseils sur l’origine du thé, Pays, puis Région, Jardin, variété, certificats Bio. Ce que les industriels ne fournissent pas aux clients.
Le terme biopower est une désignation international pour les véhicules Saab fonctionnant à l’E85, ils ne vont pas changer d’appellation pour ne pas effrayer et choquer quelques ayatollah écologistes mais il est vrai que l’éthanol fabriquée en Suède ou sont fabriquées les Saab n’est pas le même qu’en France ou aux USA… Pas de maïs OGM dans l’éthanol suédois… Ils n’ont pas étés attaqués sur ce point en Suède pourtant beaucoup plus à la pointe et surtout précoces que les français en matière d’écologie.
PS: Je prends essentiellement les transports en commun ou je marche à pied, notre eau pour la vaisselle, les douches est non potable, notre chauffage est alimenté par du bois coupé dans le jardin, notre principale tondeuse est une jument, nos pommes, poires, citrons, oranges, mandarines viennent du jardin… Bien sûr, cela fait 10 ans que le tri sélectif est un réflex et pour réduire nos emballages, les yaourt sont faits maison… Mais aujoud’hui, j’ai horreur du mot greenwashing…
Moi ce qui me défrise c’est quand les marques communiquent sur l’écologie alors qu’elles sont tout sauf écologique… On se moque du monde. Comme mac do et son logo qui est passé au vert. Et oui il y a un mot qui existe pour ça et c’est greenwashing c’est pas moi qui l’est inventé…
Et pour le bioethanol privilégier l’agriculture à des fins de biocarburant plutôt qu’à des fins alimentaires vraiment peut-on penser que c’est « durable » et vraiment ça mérite de mettre des jolis sapins dans la pub ?
Désolé, mais le bioéthanol sera toujours préférable au pétrole d’importation. En fait, le problème n’est pas de remplacer un carburant par un autre mais de changer notre comportement. Problème, lorsque l’on habite, comme moi, la campagne, il faut un véhicule, aussi modeste qu’il soit. En ce qui me concerne, une 2cv 6 de 1976 que j’ai adapté au bioéthanol : moins de puissance (je m’en contrefiche), moins de rejets de CO2 (j’aime) et chose curieuse, cette voiture consomme moins qu’avec de l’essence normale. Je sais que le bioéthanol prend sur les surfaces céréalières, qui sont elles-mêmes consacrées en grande partie à nourrir les bovins en élevages intensifs.
Autre point, j’aimerais bien aller faire mes courses à 2 ou même 5 km en vélo, encore faut-il avoir des commerces. Et là, on retombe sur ce fameux problème de voiture. Avec elle, le consommateur a fait le bonheur des grandes surfaces qui, elles, ont fait disparaître tout un tissu rural de commerces.
Enfin, j’espère que les gens, avec la crise, vont commencer à réagir. J’ai moi-même, depuis 10 ans, créé un potager de 150 m2, transformer mon ancienne fosse toute eaux en réserve, vendu il y a deux ans ma « grosse moto bien gourmande » pour investir l’argent dans un poêle de masse en pierre tout en trouvant le temps de faire du bois ou de l’échanger contre des services ou des choses qui ne me servaient plus. Moralité, je me chauffe gratuit pour tout l’hiver, je roule moins. J’observe, en dehors de mon travail, la nature, vais à la pêche en saison (je n’aime pas la chasse), prends le temps de discuter au dernier petit café (je dis bien café, pas alcool) du coin tout en attendant que la société de consommation mise en place depuis 1945 finisse de sombrer.
Chacun peut aider l’autre par l’intermédiaire du troc. Exemple : une réparation d’ordinateur m’a valu 20 kilos de pommes de terre. N’hésitez donc pas à proposer vos services, surtout si vous avez comme moi moins de 60 ans contre des échanges (légumes, conseils, vieux matériels)
Dernier point, n’hésitez pas à récupérer, même à votre déchéterie locale (sauf si un système de récupération est déjà mis en place, notamment par une association).